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Art thérapie

Art thérapie sensorielle

L’art thérapie, un miroir de nos représentations :

extraits de mon mémoire de fin de formation en tant que praticienne en art-thérapie. Marie Rivière.

L’art thérapie selon la méthode d’Arc en ciel en soit crée par Mathilde Delavenne.
Diplômée en psychiatrie, psychothérapies médiatisées et art-thérapie, et formatrice : Psychothérapies médiatisées et art thérapie, se focalise sur le processus créatif, en prenant en compte la plasticité cérébrale et le potentiel des facteurs de résilience de la personne accompagnée. La mise à distance avec soi -même est un enjeu de la thérapie, le médium de l’art sert cette nécessaire mise à distance.
La mise en action de la créativité sert de prétexte au processus de transformation.

L’art thérapie, un miroir de nos représentations; pour
refléter nos multiples représentations :

Nos représentations internes sont des images qui se construisent à partir de nos perceptions.
Toutes ces images visuelles, auditives, olfactives, kinesthésiques, somesthésiques dessinent notre carte personnelle du monde, forgent notre conscience d’être et notre sentiment d’identité.
Ce sont nos Perceptions sans cesse en mouvement qui sont la base de la construction de nos représentations.
Nos perceptions sont nourries par nos expériences avec toutes les dimensions du réel qui s’imbriquent dedans : avec notre rapport au monde organique et les lois de l’univers dans lequel baigne notre champ de perceptions. Notre rapport avec notre culture et les autres cultures qui nous donnent forme, la société avec ses lois, ses valeurs et ses normes sociales ainsi que le champ d’influence hors normes établis qui nous imprègne en permanence.

«  Le corps est le premier instrument de la conscience. L’esprit et le corps sont solidaires. Les représentations mentales qui nous permettent de penser sont construites à partir des perceptions internes et externes de notre corps. Nous pensons par images[…]La pensée s’enracine dans le corps[…]nos idées les plus abstraites ont un contenu sensoriel[….]Nos émotions imprègnent subtilement mais inévitablement notre vie mentale[….] »

Que se passe t’ il en moi, Isabelle Fillozat.


En être plus conscient ne peut que nous aider , car comme dit Mme Filliozat « notre mémoire nous joue souvent des tours et notre mode de représentation du souvenir n’est jamais l’image originelle perçu en réalité, mais une représentation construite par nos neurones qui est en fait une interprétation de notre souvenir. »

Nous ne stockons pas dans notre cerveau de photos réelles, authentiques, mais une image reconstruite en fonction de ce que l’on a ressenti par rapport à la situation.
Nous sommes comme le dit clairement Carl Rogers en 1961 : « un organisme, une unité en mouvement, [….] notre personnalité humaine est mouvement ; la vie est un processus d’écoulement où rien n’est fixe.
La vie évolue au gré d’une compréhension et d’une interprétation de mon expérience qui changent constamment. Elle est un continuel devenir[….]
L’individu pour lui n’est pas divisible ; La personnalité est un tout, une unité, un ensemble motivationnel unifié c’est à dire un organisme qui comprend la structure physique et biologique de l’individu ,mais aussi une totalité psychophysique, interagissant comme un tout avec son environnement.
Et pour cela Rogers : parle de réaction organismique qui est une réaction de l’organisme ainsi défini, dans la globalité de ses aspects physiologiques, instinctuels, intuitifs et conscients.
Cela signifie qu’une altération ou une amélioration de n’importe quel partie du psychisme peut produire une altération ou une amélioration dans n’importe quelle autre. Cette totalité de cette organisme interagit comme un tout, une « gestalt », avec l’environnement (les autres, les
événements, les hasards de l’existence.)
En allant plus loin, il dit que tout se passe comme s’il y avait « un effet miroir » entre univers intérieur et extérieur, on pourrait dire entre l’être et l’univers… Notre moi n’a pas d’autonomie par rapport à l’organisme, il en est seulement la composante psychologique. Le moi ne fait rien. Il
résulte de la tendance générale de l’organisme à se comporter dans des directions qui le maintiennent et le font progresser. Il peut favoriser la tendance à l’actualisation de l’être tout entier ou encore l’entraver, s’il résiste au mouvement ».

La tendance actualisante, est la tendance organismique à la réalisation de soi. Rogers la nomme pulsif de vie car elle pulse les changements de l’existence, les changements dans les besoins affectifs, relationnels, professionnels, en fonction de la phase que traverse la personne. Elle est à l’origine du mal éprouvé lorsque l’on est dans la stagnation.
« La tendance actualisante fait partie intégrante de l’organisme. Ce n’est pas que l’individu ait une tendance actualisante, il EST dans son essence, un processus d’actualisation[…]. La force de vie originelle, le seul point agissant de l’individu à tout moment..  » Rogers.
Chaque individu existe dans sa singularité : c’est comme si en réalité il existe en somme, 7,55 milliards de représentations de l’existence. Autant de représentations que d’individus sur terre.
Rogers dit : que « La tendance actualisante en nous est un processus qui suit un certain tracé, car l’organisme suit des fins qui lui sont propres c’est ce qu’il appel le processus directionnel , bien qu’elle soit unitaire elle peut s’incarner dans une vaste gamme de formes, en fonction du processus directionnel de chacun de sa spécificité, de son histoire, ou du moment ou la tendance s’exprime[…]. »
Chaque individu existe donc dans sa singularité, détient un processus directionnel différent.
Toute tentative de modéliser ou normaliser l’individu est donc exclu dans la méthode thérapeutique Rogierienne ; et je le ressens également dans la méthode en art thérapie qui permet de mettre en lumière nos propres systèmes de représentations, sans chercher à les modifier pour les faire entrer dans un systèmes normé comme chez les thérapies comportementalistes.
Pour que la tendance à se réaliser chez l’être se déploie pleinement, il est nécessaire d’y inclure la notion de partage, et d’inclusion, librement consenties. Ce qui signifie que la personne à besoin d’un certain contexte relationnel, qui facilite ce processus actif, afin que son flux directionnel aille dans le sens du développement et de la croissance pour elle.
Dans cet état d’équilibre recherché, Carl Rogers inclus aussi les besoins fondamentaux qui doivent être satisfait en premier et qui visent à ce que l’organisme se réalise lui- même, tel que la recherche de nourriture et la satisfaction sexuelle. Ces besoins seront de nature à augmenter l’estime de soi plutôt qu’à la diminuer.
Puisque nous existons chacun avec notre singularité unique; tout nos systèmes de représentations de notre existence sont créés en permanence et en premier lieu à partir de tout notre organisme : corps de sensations, puis passent par le filtre et le flux de notre corps des émotions et des sentiments, pour se matérialiser et se fixer, cristalliser ou pas dans notre
corps de pensées. Tous nos corps sont imbriqués les uns dans les autres.
Lesquels produiront en retour une mémoire qui est non linéaire. Mais plutôt une mémoire classant par thèmes, nos modèles de représentations en fonction des éléments : sensations, émotions, sentiments, pensées; associés à l’expérience que nous faisons dans l’instant présent.

C’est pourquoi nos modèles de représentations se regroupent souvent par thématiques, avec des dates et chronologie non linéaire dans leurs stockages dans le cerveau;
seuls comptent pour classer, regrouper dans notre cerveau, les éléments de perceptions qui se retrouvent sollicités à nouveau de manière commune (sensations, émotions, sentiments, pensées présentes et pensées liées à nos conditionnements). Il est fréquent de constater que dans nos modèles de représentations, les événements qui s’y rattachent non pas non plus
forcément de liens entre eux, mais fonctionnent plus comme un contenant de tout ce que nous ressentons essentiellement comme entrant en état de résonance commune.

Quelques définitions s’imposent:
• Une sensation est l’information procuré par les organes des sens. Elle dure tant que dure la stimulation;
• Une émotion est une réponse physiologique à une stimulation. E-motion : E=vers l’extérieur, motion=mouvement. C’est un mouvement qui sort.
• Un sentiment est un état affectif complexe, combinaison d’éléments émotifs et imaginatifs, plus ou moins clair, stable qui persiste en l’absence de tout stimulus.
• Une pensée est un ensemble des processus par lesquels l’être humain au contact de la réalité matérielle et sociale élabore des concepts, les relie entre eux et acquiert de nouvelles connaissances. ( Larousse de la psychologie)

Nous avons certes un libre arbitre pour choisir la façon de vivre ce qui se présente à nous, qui est influencé soit par une conscience claire de ce qui se trame dans notre vie, soit par notre inconscience et notre mémoire sclérosée, qui nous amène tôt ou tard à rencontrer de nombreux obstacles à répétition pour nous faire évoluer, comprendre nos attitudes et passer à l’action, pour vivre un changement dans notre processus de vie.
Si l’on était capable de prendre un temps pour observer chaque jours, nos attitudes, nos désirs, nos pulsions; et laisser libre cours à une observation non discriminantes de ce qui se présente à nous en
terme de sensations, émotions, sentiments et pensées
( colère, joie, tristesse, peur, dégoût, désir, avidité, jalousie, pouvoir …).
Avec une attention nue, sans censurer non plus l’implication de notre personnalité, qui cherche absolument à témoigner, argumenter, à juger, à jauger…à discriminer…à punir…donner de la valeur ou pas, et j’en passe, en fonction de nos systèmes de représentations .
Alors nous serions très surpris en faisant cette expérience : d’observer la situation en ne faisant pas de choix de ce qui est bon ou mauvais; que du coup par exemple l’état du moment :la colère, la tristesse[…] se dévoilent pleinement, pour se dissiper et s’évanouir ensuite naturellement. Car en
réalité notre cerveau fonctionne ainsi, une information l’une après l’autre.
Le deuxième point important dans le fait d’observer, ce qui se présente, hors de toute arrière plan peut susciter un changement, il se peut même qu’après ce genre d’expérience , cette colère ou autre état ne soit plus présente dans ma vie en tant que personnage auquel je m’identifiais, car j’en aurais perçu toutes les facettes en les accueillant telles qu’elles se présentent à moi, sans chercher à les modifier, à les discriminer, à intervenir dessus .
Je peux m’apercevoir alors d’un changement dans mon processus de vie et de mes propres représentations:

• Je ne suis pas juste moi- même cette colère /identification /je suis en/la colère ?
• mais plutôt je vis cet état de cette colère /Je me la représente /

Là est toute la différence. Car je peux enfin prendre la responsabilité pour moi-même de traverser cet état de colère ou autre, en observant la façon dont je me la représente, une sorte de scène de toutes les projections que j’y rattache ; pour aller toucher ce « moi je suis en / la colère.. » qui se
transforme et qui devient « moi je vis cet état de colère[…] et je me raconte beaucoup de choses à son sujet » mais « je ne suis pas cette colère auquel je m’identifie….. »

« …Ma formation dans l’approche centrée sur la personne conjointe à l’art thérapie:
La formation dans l’approche centrée sur la personne ,sur la communication et l’art expressive thérapie de C. Rogers et Nathalie Rogers, que j’ai fait pendant cinq ans ; m’a permise d’étayer cette nouvelle assise et prise de conscience des nouveaux repères dans ma vie en lien avec cette
expérience du processus d’actualisation conscient . Cette formation m’a permise de l’incarner concrètement et de manière cohérente et structuré tant sur le plan de la pratique quotidienne de la relation avec moi-même et dans mes relations sociales et familiales et professionnelles .
L’utilisation du protocole de l’écoute Rogierienne, pose le cadre dans tous les ateliers « expérientiels » ainsi que lors des grands groupes de rencontre d’écoute ACP ; il s’appuie invariablement par les quatre phases suivantes :

  1. L’écoute non jugeante, non discriminante, l’accueil inconditionnel de ce qui se présente et l’empathie;
  2. L’identification de ce qui se présente en tant que tel. Et les émotions et sentiments qui sont rattachés;
  3. Le constat et la vérification de la congruence ou de l’incongruence au sujet de mes représentations;
  4. La reformulation et l’actualisation de mon processus .

Ce protocole permet à chaque fois que tous les éléments nécessaires de son parcours de vie actuelle et ses propres représentations à son sujet, puissent émerger librement et avoir la possibilité de se réorganiser, pour vivre la mutation et la transformation nécessaire ; qui se fait alors de manière organique et structuré au sein de sa propre organisation interne.
La plasticité cérébrale* en pleine action est un processus d’actualisation en soi même constant, à l’œuvre!.

D’où je viens ? : où j’en suis ? / où je vais ?  protocole de la Niche sensorielle*
l’observation de ce qui se présente tel que c’est. sans chercher à fuir notre côté ombre, inconfortable, ni s’accrocher spécialement à la recherche de sensations agréables.
Sans discriminer,sans juger ce qui se présente, mais en faire quelque chose qui nous permet de grandir en conscience en l’observant pour ce que cela représente pour soi. La représentation que l’on se fait de notre expérience même au sein de la collectivité est unique pour chaque être.
« Chaque Individu est une manifestation spéciale dans l’univers, par conséquent son chemin véritable doit être un chemin absolument unique. »
La Mère, Auroville 2009 entretien, issu du livre un nouveau regard sur les peintures.

« L’art thérapie : de l’inconnu à soi que l’on est, vers l’inconnu de soi que l’on crée . »

Jean Paul Klein .

Puis est venu la rencontre avec l’art thérapie ; son protocole n’est pas nouveau pour moi :
Reprendre sa vie en main, faire acte de résilience, est bien l’expression d’un processus interne de la vie elle- même qui nous pousse à la réorganisation et l’actualisation en permanence au sein de notre propre structure organique.
Les quatre phases nécessaires à l’actualisation en art thérapie :
Tout ce que l’on ressent c’est tout ce que l’on vit.
1/Identifier / 2 /constater/ 3/reconnaître/ 4/actualiser/ transformer
sont des phases communes à celles de ma formation C Rogers et permettent réellement d’avoir accès à nos modèles de fonctionnements internes et externes ; pour pouvoir mettre à jour nos propres représentations.

Les objectifs étant différents suivant le public concerné :
1/ le participant puisse faire des liens entre sa créativité et les aspects de lui- même qui s’expriment dedans en étant accompagné par l’art thérapeute .
2/De même l’art thérapie somatique visera plutôt à apporter un confort , un mieux être, aux personnes souffrant de maladies chroniques.

Pour mettre en lien les étapes suivantes sont :

  • Identifier et reconnaître les sources de conflits;
  • Réactualiser nos modes de perceptions et de représentations;
  • Expérimenter au travers de cet espace potentiel et le processus créatif qu’offre cette méthode par les différentes étapes des 4 phases thérapeutiques;
  • Explorer différents modes de représentation et stimuler la prise de recul grâce à la créativité;
  • Sentir en soi, par la reconnaissance de la niche sensorielle*, ce qui résonne.
  • Médier avec le thérapeute et la création afin de poser un sens à ce qui est vécu;
  • Retrouver une cohérence psychologique à travers la reconstruction des événements et de leurs sens.
  • Valoriser l’individu par sa différence, la richesse de son parcours, de son histoire;
  • Retrouver son intégrité, son identité;
  • Etre attentif aux sensations, au sens corporel (terme de E.GENDLIN);
  • Veiller à l’intégration du processus dans le quotidien par les effets répétitifs de la méthode.

Les objectifs de l’art thérapie :
L’art thérapie intervient dans la relation d’aide à visée thérapeutique en élaborant un dispositif et un programme , d’accompagnement qui peuvent inclure trois domaines de compétences :
1/ La prévention : pour favoriser la construction de l’identité et le développement des capacités.
Assurer une fonction de repère. Organiser une intervention socio-éducative individuelle ou collective.
2 / La santé en définissant les enjeux thérapeutiques et le choix de la médiation en lien avec le type de public. Identifier les comportements à risque. Mettre en place des outils et des protocoles de
médiation.
3/ l’éducation : établir un diagnostic socio-éducatif. Concevoir un projet éducatif et social. Observer, rendre compte et analyser les situations dans les trois domaines de compétences »
programme écrit par Mathilde Delavenne Arc en Ciel en Soit
Le but de l’art thérapie est de devenir qui nous sommes vraiment, de guérir dans le sens de redevenir entier, se soigner
pour ne plus se représenter comme un être souffrant ou une victime. Devenir ou redevenir responsable de sa vie et de ses choix. Et être en capacité de comprendre et changer nos représentations internes pour agir dans notre vie et sortir de nos conditionnements et mode de réactions.
L’art thérapie permet de se connecter à ses véritables émotions. Les émotions et souvenirs qui nous habitent, même ceux que nous essayons de tenir à distance, nous suivent tout au long de notre vie.
D’où l’importance lorsqu’ils nous submergent ou s’expriment en pathologie physique ou psychique, de les symboliser dans une création afin de leur redonner une juste place.

Au sujet de la plasticité cérébrale*:

La plasticité cérébrale :
C’est ce processus continu et dynamique de création, de renforcement et d’élimination de connexions synaptiques. Ce processus commence avant la naissance et se poursuit avec beaucoup de puissance les premières années de la vie pendant lesquelles il pose les fondations de
l’architecture cérébrale. La plasticité diminue ensuite progressivement, avec une baisse très nette à la puberté. Mais elle se poursuit tout de même à l’âge adulte. Le cerveau continue constamment de créer de nouveaux circuits….
Nous possédons un fonctionnement cérébral exceptionnel, mais aussi puissant que soit ce mécanisme plastique, il est conditionné par l’environnement extérieur. La première période de la vie est donc en cela à la fois une période de grande opportunité et de grande vulnérabilité.
Chaque expérience compte : positive ou négative. Face à cela, un impératif social émerge : nous, adultes, avons la responsabilité de fournir à l’être humain qui vient de naître les conditions qui lui offrent le meilleur, et qui lui évitent le pire.
https://www.celinealvarez.org/plasticite-pour-le-meilleur-ou-pour-le-pire

Le processus de réalisation et la plasticité cérébrale :
Il est important de bien comprendre comment fonctionne le processus de réalisation d’une personne, lorsque l’on parle de plasticité cérébrale; car ce processus d’actualisation et de réalisation s’inscrit toujours dans une histoire et les représentation que l’on s’en fait.

« Le processus de réalisation est un processus mis en place par la vie elle-même.
C’est un outil qui se développe simultanément à l’adaptation au mode de
vie de nos parents. Il a son propre fonctionnement. L’effort d’analyse qu’il
implique repose sur un consentement intellectuel porté par une sensation de
justesse.« 

Sylvie Vermeulen

Ses recherches ont conduite Sylvie Vermeulen à prendre conscience de l’existence d’un processus de réalisation de notre conscience.

Je sais qu’il n’est évident pour personne d’en reconnaître
l’activité en nous. La cause en est que notre senti a été mis à mal lorsqu’ enfants, nos parents nous
reprochaient nos émotions et nos manifestations. Ils ne comprenaient pas ce qui se passait en eux et
donc, pas non plus sous leurs yeux – et ceci ne constitue pas une excuse. Je pris conscience que nos
parents réagissaient en fonction de leur propre structure d’adaptation.
En fait, en tant qu’adulte adaptée au système de pensée de mes parents, il m’a fallu des années
d’introspection pour réaliser l’effet sur moi, nouveau-né, d’un regard réprobateur ou d’un
rejet de ma mère, une sorte de tétanie des muscles thoraciques qui m’obligeait à forcer ma
respiration pour rester en vie. »

Sylvie Vermeulen

Par marie

Art-thérapeute- Psychopraticienne, ACP : ( approche centrée sur la personne selon Carl et Nathalie Rogers.) Thérapie psycho-corporelle et art-thérapie