Catégories
Non classé

Thérapie par le jeu de sable

La Thérapie par le Jeu de Sable ou Sand play Therapy est un outil thérapeutique expressif, créatif, non directif et non verbal faisant appel à l’imagination. Elle a été développée par Dora Kalff (1904-1990) en Suisse, depuis les années 50, à partir de la «Technique du Monde» de Margaret Lowenfeld (pédopsychiatre anglaise), la psychologie analytique de C.G. Jung.

Cette méthode se caractérise par l’utilisation du sable, de l’eau et des figurines pour créer des images. La relation thérapeutique offre un espace libre et protégé pour l’expression spontanée et créative. Cette expérience ludique et approfondie dans le sable – qui inclut le corps, l’âme et l’esprit – permet l’émergence, la transformation et la résolution des contenus inconscients chez les enfants, les adolescents ou les adultes lors d’un processus thérapeutique individuel. Par son aspect non verbal et sensoriel, la Thérapie par le Jeu de Sable est un outil très efficace pour traiter les problématiques psychiques qui ont leur origine dans la période préverbale de l’enfance, y compris avant la naissance, ainsi que dans le traitement de traumatismes et autres troubles psychiques. Elle s’utilise également dans le cadre d’une psychanalyse ou d’un processus de développement personnel.

Le procédé met l’accent sur les bienfaits de « l’espace libre et protégé » du bac à sable et de l’environnement thérapeutique que le thérapeute induit en accueillant inconditionnellement son patient par sa présence silencieuse, active et engagée. Elle ne juge pas et ne fait aucune interprétation. Elle dirige simplement son attention vers les jeux de sable que ses patients élaborent au fur et à mesure de la cure afin d’en saisir les enjeux inconscients. L’interprétation des bacs est réservée pour la fin de la thérapie. De ce fait, elle analyse autant la succession des jeux réalisés tout au long du processus que chaque jeu isolé.

( Article extrait institut du jeu de sable France.)

La thérapie par le Jeu avec le Sable peut être proposée aux adultes aux adolescents et aux enfants (à partir de l’âge de 4 ans) Il s’agit d’une forme de thérapie créative qui utilise l’imaginaire.

La représentation par le jeu de sable permet d’être en lien direct avec son propre monde psychique, affectif et somatique. Se mode de création par la représentation scénique dans le jeu de sable, permet qu’un lien s’active entre votre conscient et votre inconscient; ainsi le processus d’élaboration et d’actualisation de ses ressentis peut se déplier. La mise à distance par l’observation de la scène, favorise la prise de conscience de son expérience vécue, la prise compte des émotions et sensations qui s’y rattachent et le besoin d’actualisation et de transformation que vous accomplissez à travers la réalisation de votre création.

Catégories
Art thérapie

Art-Thérapie Sensorielle Enfants

Quand l’imaginaire est au cœur du réel : 

L’espace du jeu:

« Le jeu de l’enfant est spontané et universel. Le jeu est un tout qui a des vertus thérapeutiques en soi. Le jeu n’est plus uniquement un contenu mais aussi un contenant…objets transitionnels et espace potentiel que Winnicott a élaborés. …»

« Le jeu comme médiation thérapeutique : une façon de parler et d’associer librement. Un moyen d’accès aux représentations internes, symboliques, de l’enfant. Le protocole du jeu chez l’enfant, ne peut plus être considéré comme une activité futile ou uniquement récréative. Ici Le jeu apparaît tout à la fois comme une mise en scène des tensions psychiques de l’enfant et comme un moyen thérapeutique, dans le cadre du transfert ».  

M Klein .

Mais jouer va au delà de cela encore:

« Jouer est donc un phénomène transitionnel. Il ne s’agit plus uniquement, comme nous l’avons vu avec M. Klein, de mettre en acte la réalité psychique interne de l’enfant, mais beaucoup plus généralement d’une expérience vitale. Par « vital », il faut entendre « ce qui est essentiel à l’enfant », à savoir le sentiment d’exister réellement, ou encore le sentiment que la vie vaut la peine d’être vécue. Le jeu, en ce qu’il permet d’assujettir les contraintes de la réalité aux pulsions de l’enfant, favorise la réalisation de ce que Winnicott a nommé l’« intégration de la personnalité.»

Dans les séances que je propose, j’utilise le support des médiations par les jeux de la narration, en m’appuyant sur les travaux de Margot Sunderland.

Margot Sunderland est une psychologue et psychothérapeute pour enfants britanniques. Elle est directrice de l’éducation et de la formation au Center for Child Mental Health.

Des jeux de mise en représentation avec des contes, des personnages, des cartes, sont des outils que je propose, lesquels permettent de mettre en scène le monde de l’enfance, de l’adolescente, de l’adulte; tel que la personne se les représentent de manière intime.

Ces jeux de représentation sont des « Miroirs » symboliques, contenant des archétypes, et qui peuvent être dépositaires d’un vécu trop lourd à verbaliser directement.

La symbolisation du ressenti aide à verbaliser et à décrire le vécu de la personne, à donner une voix et un espace à l’enfance, l’adolescente et à l’adulte, voir les deux facettes de soi-même et pouvoir les mettre en communication, les faire dialoguer. La personne dit que « c’est plus simple de traduire une émotion, un ressenti, un état intérieur à l’aide des objets, des supports qui racontent son histoire« . La charge émotionnelle ainsi déposée dans ces objets « miroirs » symboliques, représente un espace contenant sécurisant, pour la personne, en étant accompagnée par le praticien avec un protocole spécifique en art thérapie ACP.

CG Jung, Dialectique du Moi et de l’inconscient, 1964.

M * Garzonio, Origines et développement du jeu de sable. Cahiers jungiens de psychanalyse 1992 (74).

EL ** Weinrib Immagini del Se’, Il processo della terapia del Gioco della Sabbia 2012 P * Rocco A Sampaolo L’analisi con il Gioco della Sabbia. Dall’incontro con Dora Kalff allo svilppo teorico della Sandplay Therapy,2012.
Catégories
Art thérapie

Art thérapie sensorielle

L’art thérapie, un miroir de nos représentations :

extraits de mon mémoire de fin de formation en tant que praticienne en art-thérapie. Marie Rivière.

L’art thérapie selon la méthode d’Arc en ciel en soit crée par Mathilde Delavenne.
Diplômée en psychiatrie, psychothérapies médiatisées et art-thérapie, et formatrice : Psychothérapies médiatisées et art thérapie, se focalise sur le processus créatif, en prenant en compte la plasticité cérébrale et le potentiel des facteurs de résilience de la personne accompagnée. La mise à distance avec soi -même est un enjeu de la thérapie, le médium de l’art sert cette nécessaire mise à distance.
La mise en action de la créativité sert de prétexte au processus de transformation.

L’art thérapie, un miroir de nos représentations; pour
refléter nos multiples représentations :

Nos représentations internes sont des images qui se construisent à partir de nos perceptions.
Toutes ces images visuelles, auditives, olfactives, kinesthésiques, somesthésiques dessinent notre carte personnelle du monde, forgent notre conscience d’être et notre sentiment d’identité.
Ce sont nos Perceptions sans cesse en mouvement qui sont la base de la construction de nos représentations.
Nos perceptions sont nourries par nos expériences avec toutes les dimensions du réel qui s’imbriquent dedans : avec notre rapport au monde organique et les lois de l’univers dans lequel baigne notre champ de perceptions. Notre rapport avec notre culture et les autres cultures qui nous donnent forme, la société avec ses lois, ses valeurs et ses normes sociales ainsi que le champ d’influence hors normes établis qui nous imprègne en permanence.

«  Le corps est le premier instrument de la conscience. L’esprit et le corps sont solidaires. Les représentations mentales qui nous permettent de penser sont construites à partir des perceptions internes et externes de notre corps. Nous pensons par images[…]La pensée s’enracine dans le corps[…]nos idées les plus abstraites ont un contenu sensoriel[….]Nos émotions imprègnent subtilement mais inévitablement notre vie mentale[….] »

Que se passe t’ il en moi, Isabelle Fillozat.


En être plus conscient ne peut que nous aider , car comme dit Mme Filliozat « notre mémoire nous joue souvent des tours et notre mode de représentation du souvenir n’est jamais l’image originelle perçu en réalité, mais une représentation construite par nos neurones qui est en fait une interprétation de notre souvenir. »

Nous ne stockons pas dans notre cerveau de photos réelles, authentiques, mais une image reconstruite en fonction de ce que l’on a ressenti par rapport à la situation.
Nous sommes comme le dit clairement Carl Rogers en 1961 : « un organisme, une unité en mouvement, [….] notre personnalité humaine est mouvement ; la vie est un processus d’écoulement où rien n’est fixe.
La vie évolue au gré d’une compréhension et d’une interprétation de mon expérience qui changent constamment. Elle est un continuel devenir[….]
L’individu pour lui n’est pas divisible ; La personnalité est un tout, une unité, un ensemble motivationnel unifié c’est à dire un organisme qui comprend la structure physique et biologique de l’individu ,mais aussi une totalité psychophysique, interagissant comme un tout avec son environnement.
Et pour cela Rogers : parle de réaction organismique qui est une réaction de l’organisme ainsi défini, dans la globalité de ses aspects physiologiques, instinctuels, intuitifs et conscients.
Cela signifie qu’une altération ou une amélioration de n’importe quel partie du psychisme peut produire une altération ou une amélioration dans n’importe quelle autre. Cette totalité de cette organisme interagit comme un tout, une « gestalt », avec l’environnement (les autres, les
événements, les hasards de l’existence.)
En allant plus loin, il dit que tout se passe comme s’il y avait « un effet miroir » entre univers intérieur et extérieur, on pourrait dire entre l’être et l’univers… Notre moi n’a pas d’autonomie par rapport à l’organisme, il en est seulement la composante psychologique. Le moi ne fait rien. Il
résulte de la tendance générale de l’organisme à se comporter dans des directions qui le maintiennent et le font progresser. Il peut favoriser la tendance à l’actualisation de l’être tout entier ou encore l’entraver, s’il résiste au mouvement ».

La tendance actualisante, est la tendance organismique à la réalisation de soi. Rogers la nomme pulsif de vie car elle pulse les changements de l’existence, les changements dans les besoins affectifs, relationnels, professionnels, en fonction de la phase que traverse la personne. Elle est à l’origine du mal éprouvé lorsque l’on est dans la stagnation.
« La tendance actualisante fait partie intégrante de l’organisme. Ce n’est pas que l’individu ait une tendance actualisante, il EST dans son essence, un processus d’actualisation[…]. La force de vie originelle, le seul point agissant de l’individu à tout moment..  » Rogers.
Chaque individu existe dans sa singularité : c’est comme si en réalité il existe en somme, 7,55 milliards de représentations de l’existence. Autant de représentations que d’individus sur terre.
Rogers dit : que « La tendance actualisante en nous est un processus qui suit un certain tracé, car l’organisme suit des fins qui lui sont propres c’est ce qu’il appel le processus directionnel , bien qu’elle soit unitaire elle peut s’incarner dans une vaste gamme de formes, en fonction du processus directionnel de chacun de sa spécificité, de son histoire, ou du moment ou la tendance s’exprime[…]. »
Chaque individu existe donc dans sa singularité, détient un processus directionnel différent.
Toute tentative de modéliser ou normaliser l’individu est donc exclu dans la méthode thérapeutique Rogierienne ; et je le ressens également dans la méthode en art thérapie qui permet de mettre en lumière nos propres systèmes de représentations, sans chercher à les modifier pour les faire entrer dans un systèmes normé comme chez les thérapies comportementalistes.
Pour que la tendance à se réaliser chez l’être se déploie pleinement, il est nécessaire d’y inclure la notion de partage, et d’inclusion, librement consenties. Ce qui signifie que la personne à besoin d’un certain contexte relationnel, qui facilite ce processus actif, afin que son flux directionnel aille dans le sens du développement et de la croissance pour elle.
Dans cet état d’équilibre recherché, Carl Rogers inclus aussi les besoins fondamentaux qui doivent être satisfait en premier et qui visent à ce que l’organisme se réalise lui- même, tel que la recherche de nourriture et la satisfaction sexuelle. Ces besoins seront de nature à augmenter l’estime de soi plutôt qu’à la diminuer.
Puisque nous existons chacun avec notre singularité unique; tout nos systèmes de représentations de notre existence sont créés en permanence et en premier lieu à partir de tout notre organisme : corps de sensations, puis passent par le filtre et le flux de notre corps des émotions et des sentiments, pour se matérialiser et se fixer, cristalliser ou pas dans notre
corps de pensées. Tous nos corps sont imbriqués les uns dans les autres.
Lesquels produiront en retour une mémoire qui est non linéaire. Mais plutôt une mémoire classant par thèmes, nos modèles de représentations en fonction des éléments : sensations, émotions, sentiments, pensées; associés à l’expérience que nous faisons dans l’instant présent.

C’est pourquoi nos modèles de représentations se regroupent souvent par thématiques, avec des dates et chronologie non linéaire dans leurs stockages dans le cerveau;
seuls comptent pour classer, regrouper dans notre cerveau, les éléments de perceptions qui se retrouvent sollicités à nouveau de manière commune (sensations, émotions, sentiments, pensées présentes et pensées liées à nos conditionnements). Il est fréquent de constater que dans nos modèles de représentations, les événements qui s’y rattachent non pas non plus
forcément de liens entre eux, mais fonctionnent plus comme un contenant de tout ce que nous ressentons essentiellement comme entrant en état de résonance commune.

Quelques définitions s’imposent:
• Une sensation est l’information procuré par les organes des sens. Elle dure tant que dure la stimulation;
• Une émotion est une réponse physiologique à une stimulation. E-motion : E=vers l’extérieur, motion=mouvement. C’est un mouvement qui sort.
• Un sentiment est un état affectif complexe, combinaison d’éléments émotifs et imaginatifs, plus ou moins clair, stable qui persiste en l’absence de tout stimulus.
• Une pensée est un ensemble des processus par lesquels l’être humain au contact de la réalité matérielle et sociale élabore des concepts, les relie entre eux et acquiert de nouvelles connaissances. ( Larousse de la psychologie)

Nous avons certes un libre arbitre pour choisir la façon de vivre ce qui se présente à nous, qui est influencé soit par une conscience claire de ce qui se trame dans notre vie, soit par notre inconscience et notre mémoire sclérosée, qui nous amène tôt ou tard à rencontrer de nombreux obstacles à répétition pour nous faire évoluer, comprendre nos attitudes et passer à l’action, pour vivre un changement dans notre processus de vie.
Si l’on était capable de prendre un temps pour observer chaque jours, nos attitudes, nos désirs, nos pulsions; et laisser libre cours à une observation non discriminantes de ce qui se présente à nous en
terme de sensations, émotions, sentiments et pensées
( colère, joie, tristesse, peur, dégoût, désir, avidité, jalousie, pouvoir …).
Avec une attention nue, sans censurer non plus l’implication de notre personnalité, qui cherche absolument à témoigner, argumenter, à juger, à jauger…à discriminer…à punir…donner de la valeur ou pas, et j’en passe, en fonction de nos systèmes de représentations .
Alors nous serions très surpris en faisant cette expérience : d’observer la situation en ne faisant pas de choix de ce qui est bon ou mauvais; que du coup par exemple l’état du moment :la colère, la tristesse[…] se dévoilent pleinement, pour se dissiper et s’évanouir ensuite naturellement. Car en
réalité notre cerveau fonctionne ainsi, une information l’une après l’autre.
Le deuxième point important dans le fait d’observer, ce qui se présente, hors de toute arrière plan peut susciter un changement, il se peut même qu’après ce genre d’expérience , cette colère ou autre état ne soit plus présente dans ma vie en tant que personnage auquel je m’identifiais, car j’en aurais perçu toutes les facettes en les accueillant telles qu’elles se présentent à moi, sans chercher à les modifier, à les discriminer, à intervenir dessus .
Je peux m’apercevoir alors d’un changement dans mon processus de vie et de mes propres représentations:

• Je ne suis pas juste moi- même cette colère /identification /je suis en/la colère ?
• mais plutôt je vis cet état de cette colère /Je me la représente /

Là est toute la différence. Car je peux enfin prendre la responsabilité pour moi-même de traverser cet état de colère ou autre, en observant la façon dont je me la représente, une sorte de scène de toutes les projections que j’y rattache ; pour aller toucher ce « moi je suis en / la colère.. » qui se
transforme et qui devient « moi je vis cet état de colère[…] et je me raconte beaucoup de choses à son sujet » mais « je ne suis pas cette colère auquel je m’identifie….. »

« …Ma formation dans l’approche centrée sur la personne conjointe à l’art thérapie:
La formation dans l’approche centrée sur la personne ,sur la communication et l’art expressive thérapie de C. Rogers et Nathalie Rogers, que j’ai fait pendant cinq ans ; m’a permise d’étayer cette nouvelle assise et prise de conscience des nouveaux repères dans ma vie en lien avec cette
expérience du processus d’actualisation conscient . Cette formation m’a permise de l’incarner concrètement et de manière cohérente et structuré tant sur le plan de la pratique quotidienne de la relation avec moi-même et dans mes relations sociales et familiales et professionnelles .
L’utilisation du protocole de l’écoute Rogierienne, pose le cadre dans tous les ateliers « expérientiels » ainsi que lors des grands groupes de rencontre d’écoute ACP ; il s’appuie invariablement par les quatre phases suivantes :

  1. L’écoute non jugeante, non discriminante, l’accueil inconditionnel de ce qui se présente et l’empathie;
  2. L’identification de ce qui se présente en tant que tel. Et les émotions et sentiments qui sont rattachés;
  3. Le constat et la vérification de la congruence ou de l’incongruence au sujet de mes représentations;
  4. La reformulation et l’actualisation de mon processus .

Ce protocole permet à chaque fois que tous les éléments nécessaires de son parcours de vie actuelle et ses propres représentations à son sujet, puissent émerger librement et avoir la possibilité de se réorganiser, pour vivre la mutation et la transformation nécessaire ; qui se fait alors de manière organique et structuré au sein de sa propre organisation interne.
La plasticité cérébrale* en pleine action est un processus d’actualisation en soi même constant, à l’œuvre!.

D’où je viens ? : où j’en suis ? / où je vais ?  protocole de la Niche sensorielle*
l’observation de ce qui se présente tel que c’est. sans chercher à fuir notre côté ombre, inconfortable, ni s’accrocher spécialement à la recherche de sensations agréables.
Sans discriminer,sans juger ce qui se présente, mais en faire quelque chose qui nous permet de grandir en conscience en l’observant pour ce que cela représente pour soi. La représentation que l’on se fait de notre expérience même au sein de la collectivité est unique pour chaque être.
« Chaque Individu est une manifestation spéciale dans l’univers, par conséquent son chemin véritable doit être un chemin absolument unique. »
La Mère, Auroville 2009 entretien, issu du livre un nouveau regard sur les peintures.

« L’art thérapie : de l’inconnu à soi que l’on est, vers l’inconnu de soi que l’on crée . »

Jean Paul Klein .

Puis est venu la rencontre avec l’art thérapie ; son protocole n’est pas nouveau pour moi :
Reprendre sa vie en main, faire acte de résilience, est bien l’expression d’un processus interne de la vie elle- même qui nous pousse à la réorganisation et l’actualisation en permanence au sein de notre propre structure organique.
Les quatre phases nécessaires à l’actualisation en art thérapie :
Tout ce que l’on ressent c’est tout ce que l’on vit.
1/Identifier / 2 /constater/ 3/reconnaître/ 4/actualiser/ transformer
sont des phases communes à celles de ma formation C Rogers et permettent réellement d’avoir accès à nos modèles de fonctionnements internes et externes ; pour pouvoir mettre à jour nos propres représentations.

Les objectifs étant différents suivant le public concerné :
1/ le participant puisse faire des liens entre sa créativité et les aspects de lui- même qui s’expriment dedans en étant accompagné par l’art thérapeute .
2/De même l’art thérapie somatique visera plutôt à apporter un confort , un mieux être, aux personnes souffrant de maladies chroniques.

Pour mettre en lien les étapes suivantes sont :

  • Identifier et reconnaître les sources de conflits;
  • Réactualiser nos modes de perceptions et de représentations;
  • Expérimenter au travers de cet espace potentiel et le processus créatif qu’offre cette méthode par les différentes étapes des 4 phases thérapeutiques;
  • Explorer différents modes de représentation et stimuler la prise de recul grâce à la créativité;
  • Sentir en soi, par la reconnaissance de la niche sensorielle*, ce qui résonne.
  • Médier avec le thérapeute et la création afin de poser un sens à ce qui est vécu;
  • Retrouver une cohérence psychologique à travers la reconstruction des événements et de leurs sens.
  • Valoriser l’individu par sa différence, la richesse de son parcours, de son histoire;
  • Retrouver son intégrité, son identité;
  • Etre attentif aux sensations, au sens corporel (terme de E.GENDLIN);
  • Veiller à l’intégration du processus dans le quotidien par les effets répétitifs de la méthode.

Les objectifs de l’art thérapie :
L’art thérapie intervient dans la relation d’aide à visée thérapeutique en élaborant un dispositif et un programme , d’accompagnement qui peuvent inclure trois domaines de compétences :
1/ La prévention : pour favoriser la construction de l’identité et le développement des capacités.
Assurer une fonction de repère. Organiser une intervention socio-éducative individuelle ou collective.
2 / La santé en définissant les enjeux thérapeutiques et le choix de la médiation en lien avec le type de public. Identifier les comportements à risque. Mettre en place des outils et des protocoles de
médiation.
3/ l’éducation : établir un diagnostic socio-éducatif. Concevoir un projet éducatif et social. Observer, rendre compte et analyser les situations dans les trois domaines de compétences »
programme écrit par Mathilde Delavenne Arc en Ciel en Soit
Le but de l’art thérapie est de devenir qui nous sommes vraiment, de guérir dans le sens de redevenir entier, se soigner
pour ne plus se représenter comme un être souffrant ou une victime. Devenir ou redevenir responsable de sa vie et de ses choix. Et être en capacité de comprendre et changer nos représentations internes pour agir dans notre vie et sortir de nos conditionnements et mode de réactions.
L’art thérapie permet de se connecter à ses véritables émotions. Les émotions et souvenirs qui nous habitent, même ceux que nous essayons de tenir à distance, nous suivent tout au long de notre vie.
D’où l’importance lorsqu’ils nous submergent ou s’expriment en pathologie physique ou psychique, de les symboliser dans une création afin de leur redonner une juste place.

Au sujet de la plasticité cérébrale*:

La plasticité cérébrale :
C’est ce processus continu et dynamique de création, de renforcement et d’élimination de connexions synaptiques. Ce processus commence avant la naissance et se poursuit avec beaucoup de puissance les premières années de la vie pendant lesquelles il pose les fondations de
l’architecture cérébrale. La plasticité diminue ensuite progressivement, avec une baisse très nette à la puberté. Mais elle se poursuit tout de même à l’âge adulte. Le cerveau continue constamment de créer de nouveaux circuits….
Nous possédons un fonctionnement cérébral exceptionnel, mais aussi puissant que soit ce mécanisme plastique, il est conditionné par l’environnement extérieur. La première période de la vie est donc en cela à la fois une période de grande opportunité et de grande vulnérabilité.
Chaque expérience compte : positive ou négative. Face à cela, un impératif social émerge : nous, adultes, avons la responsabilité de fournir à l’être humain qui vient de naître les conditions qui lui offrent le meilleur, et qui lui évitent le pire.
https://www.celinealvarez.org/plasticite-pour-le-meilleur-ou-pour-le-pire

Le processus de réalisation et la plasticité cérébrale :
Il est important de bien comprendre comment fonctionne le processus de réalisation d’une personne, lorsque l’on parle de plasticité cérébrale; car ce processus d’actualisation et de réalisation s’inscrit toujours dans une histoire et les représentation que l’on s’en fait.

« Le processus de réalisation est un processus mis en place par la vie elle-même.
C’est un outil qui se développe simultanément à l’adaptation au mode de
vie de nos parents. Il a son propre fonctionnement. L’effort d’analyse qu’il
implique repose sur un consentement intellectuel porté par une sensation de
justesse.« 

Sylvie Vermeulen

Ses recherches ont conduite Sylvie Vermeulen à prendre conscience de l’existence d’un processus de réalisation de notre conscience.

Je sais qu’il n’est évident pour personne d’en reconnaître
l’activité en nous. La cause en est que notre senti a été mis à mal lorsqu’ enfants, nos parents nous
reprochaient nos émotions et nos manifestations. Ils ne comprenaient pas ce qui se passait en eux et
donc, pas non plus sous leurs yeux – et ceci ne constitue pas une excuse. Je pris conscience que nos
parents réagissaient en fonction de leur propre structure d’adaptation.
En fait, en tant qu’adulte adaptée au système de pensée de mes parents, il m’a fallu des années
d’introspection pour réaliser l’effet sur moi, nouveau-né, d’un regard réprobateur ou d’un
rejet de ma mère, une sorte de tétanie des muscles thoraciques qui m’obligeait à forcer ma
respiration pour rester en vie. »

Sylvie Vermeulen
Catégories
Art thérapie

l’art-thérapie

L’art-thérapie ? :

L’art-thérapie met le support des médiateurs artistiques comme outil majeur d’expression, d’exploration,de projection de soi ,de son potentiel créatif, permettant la libération de son imaginaire et de ses émotions. L’art thérapie est conduit par un art thérapeute garant du cadre, du dispositif thérapeutique comprenant des attitudes essentielles : le regard positif inconditionnel, l’objectivité, le non jugement et la non interprétation , qui favoriseront l’émergence du plein potentiel du participant dans son processus de création et permettant un mieux être et une prise de conscience et l’intégration de son propre processus de transformation.

La mise en action de la créativité comme processus de transformation ; de reconnaissance de soi dans sa globalité. Le sensoriel,l’imagination et l’émotion y sont directement impliqué afin que la personne puisse donner sens à son expérience vécu en passant par la symbolisation, la mise lien avec sa propre histoire et l’actualisation de son vécu.

C’est un processus continu de dynamique de création qui va renforcer la plasticité cérébrale, les capacités mnésiques (mémoire), cognitives (intellectuelles) et motrices de la personne accompagné. L’art-thérapie permet de favoriser la créativité pour renforcer l’expression de soi et la relation authentique.

L’accompagnement en art thérapie permet de prendre en compte les récits de vies de la personne dans sa globalité, c’est à dire: son environnement,son vécu psychique, psychologique et sociale,afin de mettre en place un dispositif d’accompagnement thérapeutique adapté à ses réels besoins, sa situation, sa problématique.

Réalisation/transfert par l’œuvre, la création, la mise en jeu et le verbal:

La création elle, rassemble, se densifie dans la matière et prolonge son existence à travers le regard de son interprète. La forme arrange (ou construit) dans le dérangement (ou déconstruction), met de l’harmonie dans la désharmonie et de l’ordre dans le chaos. Ce qui importe c’est le faire, l’action, le processus qui va permettre la mise en marche de ses pensées, de ces émotions du dedans vers un monde extérieur, projetées en avant par l’intermédiaire de la peinture, de l’écriture, du modelage, du corps et de sa volonté d’évolution.

Le jeu remplit un rôle important pour atteindre un équilibre sur le plan psychique,psychologique et moteur Qui a besoin d’un espace de créativité pour déployer son expression dans sa forme de réalité. Mettre en scène par d’autres moyens que le récit verbal.

Par la réalisation de son œuvre,la personne ose prendre le risque de se déconstruire et se construire en se mettant en relation avec sa création, en lien avec la représentation de son histoire de manière intime. La trace de son récit, se dépose, s’imprime, s’archive et se met à jour pour la personne par le transfert de ce qu’elle vit , regarde, exprime verbalement dans un cadre spatio-temporel défini ,où elle est accompagné par l’art thérapeute dans le non jugement , la non interprétation et le regard positif inconditionnel.

Une actualisation de son vécu s’opère alors découlant de sa capacité à accepter tout son contenu psychique en mouvement en elle-même. Un rééquilibrage, une restructuration de ses pensées et des changements se manifestent alors chez la personne dans sa globalité. La personne devient alors capable de modifier ses propres représentations de son histoire, pour prendre sa vie en main ; avoir prise sur son vécu. Une plasticité de sa représentation mise en action.

L’art thérapeute ?: 

L’art-thérapeute envisage le patient dans une globalité, sur les plans physiques, psychiques et sociaux. Il n’interprète pas l’œuvre mais travaille la charge symbolique des actes du patient. L’art-thérapeute peut aussi travailler avec une équipe pluridisciplinaire en élaborant un dispositif thérapeutique adapté à chaque patient, en fonction des objectifs fixés. Selon certains art-thérapeutes, la notion même de patient est contestable, en art-thérapie, dans la mesure où c’est l’être humain derrière le patient qu’il faut considérer afin de lui donner toutes les chances d’évoluer. On en revient à la finalité des moyens utilisés pour délimiter le cadre du thérapeutique. Elle se joue dans la rencontre avec l’autre, avec l’inconscient comme boussole et le transfert qui permet, à terme et utilisé à bon escient, de nouvelles représentations et de nouveaux liens. Il est toujours questions de jeu dans les différents médiums utilisés en art-thérapie.

Catégories
ACP

Focusing ACP

Le Focusing

Issu de la tradition « Centrée sur la Personne » de Carl Rogers, il fait partie de l’Approche Humaniste Expérientielle et s’inscrit dans le courant de la Thérapie Centrée sur la Personne et Expérientielle.

« Le corps a ses raisons que la raison ne connaît pas. »

Le focusing (ou centrage sur soi) est une approche corporelle de psychothérapie créée par l’Américain Eugene Gendlin au début des années 1970. Il se caractérise par une attitude d’attention au « senti », c’est-à-dire à ce qui se passe « en soi » : les émotions, les sensations kinesthésiques ainsi que les perceptions viscérales toutes à la fois. Ce senti dépasse la simple perception physiologique.

En anglais, le terme focusing veut dire « se concentrer sur » ou, comme en photographie, « faire une mise au point sur ». Il s’agit donc d’accompagner le senti afin de lui permettre de se préciser et de révéler des renseignements pertinents.

Gendlin a en effet avancé qu’il existe un « sens corporel » (bodily felt sense), c’est-à-dire que le corps « connaît » les problèmes auxquels la personne fait face. Mais l’information qu’il recèle ne peut pas se révéler entièrement par l’esprit, et certainement pas par la logique.

Les habiletés qu’il faut développer pour atteindre une bonne écoute du senti deviennent, au fil du temps, une attitude fondamentale de respect de soi et de « ce qui est ». La personne apprend à établir une « relation intérieure ». D’ailleurs, on peut se former à la pratique du focusing en dehors d’une relation thérapeutique.


Les images du corps

Le travail du thérapeute, de l’accompagnateur ou du formateur consiste à amener le sujet à établir sa relation intérieure sans se laisser court-circuiter par les représentations mentales. Car, au départ, le senti corporel avec lequel on cherche à entrer en contact est très flou. Graduellement, le senti laisse émerger des éléments personnels et spécifiques qui sont une manière imagée qu’a le corps de manifester sa connaissance. C’est ce qu’on appelle l’experiencing. Et ce sont ces éléments qui permettent au travail personnel d’évoluer.

Mais pour que la signification émerge, il faut prendre le temps de se mettre à l’écoute, sans jugement préconçu, sans idée préalable sur ce qui va survenir, et sans attentes. Il ne faut pas présumer de la solution, car c’est alors la tête qui décide, et la tête n’est qu’une partie de soi… Il faut donc laisser le corps (c’est-à-dire soi dans son entièreté) choisir ce qui est le mieux pour lui – ce qui présente un défi considérable.

Malgré l’aspect éminemment personnel de l’experiencing, on lui connaît des étapes que l’on peut résumer ainsi :

  • Apporter sa conscience dans son corps;
  • Établir le contact avec ce qui est là, à l’intérieur, et le décrire sans porter de jugement;
  • Accompagner la partie de soi qui souffre, sans s’identifier à elle ni l’exclure;
  • Écouter ce qu’elle a à dire;
  • Créer une relation à long terme avec elle.

On dit que le but d’une personne en thérapie de focusing n’est pas tant d’apprendre quelque chose à son propre sujet que de faire vraiment l’expérience d’elle-même.


Philosophie et psychologie

Focusing Philosophe de formation, Eugene Gendlin a travaillé avec Carl Rogers au Département de psychologie de l’Université de Chicago. Rogers était à mettre au point son « approche centrée sur la personne », qui allait faire école et inspirer profondément le mouvement psychothérapeutique de la deuxième moitié du XXe siècle. Dans sa recherche, Gendlin voulait notamment découvrir ce qui faisait qu’une psychothérapie fonctionne ou pas. En observant Rogers à l’œuvre, il en est arrivé à comprendre que l’important n’était pas de mettre l’accent sur la nature du problème (le contenu), mais sur le vécu du client (le processus). Car les personnes qui faisaient du progrès en thérapie semblaient généralement capables de développer l’habileté de porter attention à leur senti corporel et à le verbaliser.

Les images et les mots qui se manifestaient au moment où ils étaient attentifs à ces sentis semblaient porter des significations inédites, parfois la pièce manquante d’un casse-tête personnel. Et c’est ce type d’expérience qui leur permettait de se dégager d’une perception étriquée d’eux-mêmes ou de leur problème.

La grande contribution de Gendlin au monde de la psychothérapie et du développement personnel a été la découverte de cette ressource appelée « sens corporel » et l’élaboration du protocole qui permet de le soutenir et de le faire se déployer.

Gendlin a également défini un outil de mesure (Experiencing Scale) applicable à la capacité du sujet d’établir la relation intérieure. Dans la conclusion d’une synthèse de sept études sur l’efficacité de la psychothérapie (en général), un professeur émérite de psychologie humaniste, le Dr Jules Seeman, écrit : « Une grande capacité d’experiencing au départ est plus susceptible (que le hasard) de faciliter une thérapie enrichissante; et une amélioration du degré d’experiencing pendant la thérapie est associée à des résultats positifs. »

  1. Dans un livre publié en 2001 par l’American Psychological Association, on fait état de 39 recherches qui auraient permis d’observer que le degré d’experiencing d’une personne peut être amélioré par l’entraînement ou les interventions d’un psychothérapeute
  2. En 1980, Eugene Gendlin mettait sur pied le Focusing Institute dans le but de rassembler les ressources liées à cette approche et de créer un réseau international capable d’en assurer la formation. Depuis, le focusing a également été appliqué à d’autres secteurs, comme le travail social, l’éducation et la création. On a aussi créé une pratique qui s’appelle le « partenariat de focusing » (focusing partnership) où deux individus (non-psychothérapeutes) se rencontrent au moins une heure par semaine pour s’entraider dans l’exploration personnelle avec l’outil du focusing. Le site du Focusing Institute permet à d’éventuels partenaires de se jumeler.
  3. Comme approche psychothérapeutique, le focusing est un outil de connaissance de soi qui serait approprié pour résoudre un certain nombre de conflits intérieurs. On mentionne plus particulièrement les possibilités d’approfondir les relations interpersonnelles (focusing interactif), d’améliorer les compétences de communication, de réduire le stress, de prévenir l’épuisement professionnel et d’avoir un meilleur accès à sa créativité. Bien qu’il existe très peu de recherches scientifiques bien contrôlées confirmant l’efficacité de cette approche, le focusing permettrait de mieux se comprendre, d’alléger ses souffrances, de s’engager davantage dans la vie et d’acquérir une plus grande autonomie.
  4. Des séances de focusing pourraient aider des personnes à se rétablir après une maladie grave. Les résultats d’un essai clinique hasardisé, mené auprès de 12 personnes âgées de 30 ans à 55 ans ayant souffert de cancer dans les cinq années précédentes, ont révélé que six séances hebdomadaires de 90 minutes de focusing diminuaient de façon significative les symptômes de dépression et engendraient une attitude corporelle positive, comparativement au groupe témoin.
  5. Ces améliorations étaient toujours présentes six mois plus tard.

Section Applications thérapeutiques
Recherche et rédaction : Geneviève Asselin, M. Sc., Chaire en approche intégrée en santé, Université Laval
Révision scientifique : Dre Isabelle Marc, Claudine Blanchet, Ph. D., Chaire en approche intégrée en santé, Université Laval
(décembre 2008)

Focusing
En pratique et formations:

On peut suivre des ateliers pour s’initier au focusing. On peut aussi choisir un psychologue ou un psychothérapeute qui a été formé à cette technique. Les rencontres se passent alors en tête-à-tête avec le praticien qui agit comme « guide », mais qui ne donne pas d’interprétation du ressenti.

Le sujet cherche à prendre contact avec son ressenti et à l’exprimer. Pendant un certain temps, surtout au début, il peut avoir de la difficulté à décrire les images ou les sensations qui se forment. Le thérapeute pose alors des questions susceptibles de favoriser plus de précision, toujours en relation avec le senti corporel : « Cette sensation est-elle lourde ou légère? », par exemple. Chaque fois que le sujet s’égare dans les considérations mentales, le thérapeute le ramène à son corps. Quand l’image est assez précise, le thérapeute oriente ses questions pour que le sujet établisse une relation intérieure avec cette image. Ces nouvelles relations peuvent amener des découvertes inédites sur soi-même et un élargissement de son champ de conscience. C’est cela qui, indirectement, pourra entraîner des effets thérapeutiques.

Formations:

  • Pratique du focusing dans de nombreuses formations dans l’approche centrée sur la personne en tant que psychopraticien ( ne ) ACP;
  • Le focusing est internationalement reconnu et s’est développé dans de nombreux pays. L’Institut International de New York rassemble nombre d’informations concernant le focusing sur le site www.focusing.org et www.ifef.org;
  • Le Focusing Institute gère la formation et la certification spécifique que focusing. On y offre divers ateliers de base ainsi que la formation complète permettant de devenir un intervenant certifié (Certified Focusing Trainer). Voir les Sites d’intérêt.

Voici les deux principales publications d’Eugene Gendlin sur le sujet :

  • Focusing, Bantam, États-Unis, 1978.
  • Focusing-oriented psychotherapy – A Manual of the Experiencing Method, Guilford Press, États-Unis, 1996.

Quant à son seul livre en français:

  • Focusing – au centre de soi publié originalement en 1984, il a été réédité en 2006 aux Éditions de l’Homme, Canada.
  • Lamboy Bernadette. Devenir qui je suis : Une autre approche de la personne, Desclée de Brouwer, France, 2003;
    Une présentation des points communs entre le focusing de Gendlin et l’approche centrée sur la personne de Rogers. Théorie et cas cliniques.
  • Weiser Cornell A. The Power of focusing – A Practical Guide to Emotional Self-Healing. New Harbinger Publishing, États-Unis, 1996.
    En ce moment, c’est un des meilleurs livres disponibles pour un public non informé : un petit manuel facile d’accès avec de nombreux exemples sur comment pratiquer le focusing seul ou avec un partenaire et comment l’intégrer en psychothérapie.
  • Article de Bernadette Lamboy. Le Focusing, paru dans Le Journal de l’Association française des psychologues cliniciens, no 4, 1998. [Consulté le 12 janvier 2009]. www.focusing.org/focusing-francais.html

Voir aussi la liste des titres sur le site du Focusing Institute:

  • www.focusing.org
    Focusing – Sites d’intérêt
  • Diffusion Focusing Québec
    Site d’un organisme à but non lucratif qui présente des renseignements de toutes sortes.
    www.diffusion-focusing.org
  • The Focusing Institute
    L’organisme mis sur pied par Eugene Gendlin sert de référence à l’échelle mondiale, coordonne un réseau de formateurs et offre une formation post-diplôme. La liste des textes accessibles sur le site est impressionnante. Petite section en français.
    www.focusing.org
  • Institut de Focusing d’Europe Francophone (IFEF)
    Une association regroupant des membres de Belgique, de France, de Suisse et d’Italie.
    www.focusing-europefrancophone.org

Bibliographie

  • Quenneville Marie-Anne, praticienne et formatrice en focusing, Montréal, Canada. Entrevue le 5 janvier 2004.
    The Focusing Institute. [Consulté le 12 janvier 2009]. www.focusing.org
    Psycho-Ressources. [Consulté le 12 janvier 2009]. www.psycho-ressources.com

Notes

  1. Seeman J. Level of Experiencing and Psychotherapy Outcome, The Folio: A journal for Focusing and Experiential Therapy, vol. 15, no 2, Fall 1996/Winter 1997, p. 15.
  2. Hendricks MN. Le tableau « Increasing Experiencing Level Or Focusing Ability », dans l’article Focusing-Oriented/Experiential Psychotherapy, Humanistic Psychotherapy: Handbook of Research and Practice, American Psychological Association, États-Unis, 2001. Le texte est également disponible sur le site Internet du Focusing Institute. [Consulté le 13 janvier 2009]. www.focusing.org
  3. Focusing Partnership, The Focusing Institute. [Consulté le 13 janvier 2009]. www.focusing.org
  4. Lamboy B. Le Focusing. Le Journal de l’Association Française des Psychologues Cliniciens, 1998, n.4. www.focusing.org
  5. Katonah DG, Flaxman J. Focusing: An Adjunct Treatment for Adaptive Recovery from Cancer, Advocate Medical Group Center for Complementary Medicine, États-Unis. [Consulté le 13 janvier 2009]. www.focusing.org
Catégories
Art thérapie

éducation émotionnelle et relationnelle

https://apprendreaeduquer.fr/livre-education-emotionnelle-enfants/

l’éducation émotionnelle est une méthode à la fois ludique et pédagogique visant à développer les compétences liées à l’intelligence émotionnelle.

Elles comprennent le “savoir-être”, le vivre ensemble, la gestion des émotions, la confiance, l’autonomie, la créativité etc. Ces compétences psychosociales ne sont pas transmises aux enfants, que ce soit à l’école ou à la maison et c’est un réel manque à combler.

L’éducation émotionnelle de la maternelle au lycée est  un guide pratique écrit par Michel Claeys Bouuaert .Il offre une approche complète et cohérente de cet apprentissage : les enseignants et parents y trouveront des solutions simples et efficaces pour favoriser la réussite et l’épanouissement des enfants.

Les outils et stratégies pédagogiques proposés dans cet ouvrage se révéleront d’une richesse inépuisable. Les très nombreux jeux et activités peuvent être appliqués aux grands comme aux petits !

L’auteur : Michel Claeys Bouuaert, thérapeute et formateur, vit désormais dans le sud-est de la France, après avoir passé 15 ans de sa vie en Chine. Président de l’association pour l’éducation émotionnelle, il se consacre essentiellement à la formation. Il a publié plusieurs ouvrages, dont Le défi émotionnel, nouveau projet pédagogique, publié aux éditions le Souffle d’Or.

Cet ouvrage est un must have pour toutes celles et ceux qui s’intéressent à l’intelligence émotionnelle et relationnelle chez les enfants. Michel Claeys a à coeur de proposer non seulement des outils (à travers plus de 200 jeux et des exercices à faire avec les enfants) mais également d’aider les adultes à incarner les compétences socio-émotionnelles qu’ils cherchent à enseigner aux enfants.

L’éducation émotionnelle et relationnelle offre des apprentissages en relation avec :

  • le bien-être physique, émotionnel et mental,
  • la confiance en soi et l’estime de soi,
  • les relations aux autres, à l’environnement et à la collectivité (les compétences interpersonnelles)

 

 

Catégories
Créations

Marie Rivière, créations sculptures en pierre de talc et albâtre. Modelage et création d’objets.

De cet instant où la matière pierre de talc rencontre mes mains, c’est un voyage sensoriel et sensible qui s’opère en moi guidé par la pierre; ma maquette en terre de départ se verra parfois complétement revisité pour que la pierre puisse prendre place à son tour dans toute sa matière vivante. Marie Rivière.

Catégories
ACP

Art-Expressivité-thérapie de formation ACP*: (Approche Centrée sur la Personne) selon Carl Rogers et Natalie Rogers.

A propos de C Rogers

Catégories
À propos

A propos de Natalie Rogers et Carl Rogers

Natalie Rogers ( 1928-2015 ) docteur en psychologie, s’est d’abord tournée vers l’art avant de devenir psychologue clinicienne à Boston. Nathalie est le fille de Carl Rogers.

Carl Rogers (1902-1987) est un psychologue américain, un psychothérapeute, un universitaire, un pédagogue, un chercheur, et l’auteur de nombreux livres. Il est le fondateur de l’Approche Centrée sur la Personne et de la Psychothérapie Centrée sur la Personne.

En 1974 elle rejoignit son père, Carl Rogers, à La Jolla et créa avec lui le premier atelier sur l’Approche centrée sur la personne. En tant que formatrice, elle facilita des ateliers en Europe, Russie et Amérique latine. Elle a su mettre en relief le potentiel créatif de l’Approche centrée sur la personne et a fondé le « Person-Centered Expressive Arts Associates ». Elle est l’auteur de The Creative Connection : Expressive arts as Healing.

« Dans son chapitre sur la créativité, remarquablement bref et concis, Carl R Rogers discute du besoin social urgent d’éveiller le processus créatif et des conditions de centration sur la personne sous lesquelles il peut s’épanouir.
Il établit les conditions pour développer la créativité constructive :
  • la première est le sentiment d’être psychologiquement en sécurité, ce qui suppose d’accepter l’individu comme quelqu’un qui a une valeur inconditionnelle, la compréhension empathique, et le fait d’offrir un climat de non-jugement.
  • La seconde condition est un climat pour la liberté psychologique (C. R. Rogers, 1954). À ces deux conditions j’ai rajouté
  • une troisième : offrir des expériences qui stimulent et interpellent .
« Utiliser le mouvement, l’art visuel, le son, l’écriture, tout ça à la suite avec très peu de verbalisation nous aidait à accéder à notre persona inconsciente et archétypale et menait à des prises de conscience de nos problématiques personnelles.
Attitudes fondamentales dans la pratique ACP:
en tant que facilitateur, nous suggérions des possibilités pour ces expérimentations, mais avec une manière très centrée sur la personne selon C. R. Rogers, , nous faisions toujours le point avec la personne impliquée.
Le client ou le membre du groupe pouvait choisir de participer ou pas et nous suivions sa volonté. Nous créions un environnement sécurisant, sans jugement, en donnant aux gens stimulus et permission d’ôter leurs masques sociaux pour explorer leurs vérités intérieures.
Après une heure ou plus de ce processus créatif engageant, nous parlions de ce que nous avions appris à travers notre art. C’était un moment pour une écoute profonde et empathique. Nous n’interprétions jamais l’art de quelqu’un. Je suis farouchement opposée à l’art-thérapie analytique, comme Carl l’était à la psychothérapie analytique ….Nous créions un environnement sécurisant, sans jugement, en donnant aux gens stimulus et permission d’ôter leurs masques sociaux pour explorer leurs vérités intérieures. »
Art-Expressivité-thérapie de formation ACP*: (Approche Centrée sur la Personne) selon Carl Rogers et Natalie Rogers.
Ref/1:Rogers, N. (1993). The Creative Connection : expressive arts as healing. Palo Alto, CA : Science and Behavior Books.
Ref/2 article a été publié dans Mouvance rogérienne, en septembre 2002, de même que dans Carriérologie, Vol. 9, N° 3 et 4, 2004

  • A – LA PHILOSOPHIE DE L’APPROCHE CENTRÉE SUR LA PERSONNEUne certaine conception de la Personne. “Nous pouvons dire qu’il y a, dans tout organisme, à quelque niveau que ce soit, un courant inné qui entraîne celui-ci vers la réalisation positive de ses propres possibilités.Il y a chez l’homme une tendance naturelle vers un développement complet Le terme qui a souvent été utilisé pour cela est celui de tendance à la réalisation de soi, ou Tendance Actualisante, et elle existe dans tous les organismes vivants”.La Tendance Actualisante suit le tracé d’un Processus Directionnel, propre à chaque individu.La confiance dans la Personne.

    “Chaque individu a en lui des capacités considérables de se comprendre, de changer l’idée qu’il a de lui-même, ses attitudes et la manière de se conduire ; il peut puiser dans ses ressources, pourvu que lui soit assuré un climat d’attitudes “facilitatrices”, que l’on peut déterminer”

    Le respect de la Personne

    La personne se doit d’être respectée, tant dans son processus de croissance que dans ses convictions ou ses choix d’existence, à l’exclusion de toute visée normative ou manipulatrice.

    L’Approche Centrée sur la Personne prend en compte toutes les implications liées au champ social et institutionnel.

    B- LA PRATIQUE DE L’APPROCHE CENTRÉE SUR LA PERSONNE

    La relation d’aide est une relation structurée de façon précise, offrant au client un climat d’ouverture, de non-jugement et de compréhension, qui lui permet une profonde expérience de soi, le rendant capable de réaliser son potentiel.

    C’est la relation qui est transformatrice. Le praticien est là “en tant que personne”. Son professionnalisme est justement d’être une personne dans la relation sans s’abriter derrière le rôle de spécialiste ou d’expert du psychisme.

    Le praticien ne traite pas une maladie, mais il rencontre une personne. Le client n’est pas identifié à une pathologie. Il est écouté et aidé sans passer par le prisme de la normalité.

    Les attitudes que le praticien s’engage à mettre en œuvre et à développer sont :

    l’Empathie, la Congruence, et le Regard Positif Inconditionnel ; celles-ci ne constituent pas un acquis figé, mais un potentiel qui s’actualise en permanence.

    L’Expérience Immédiate : le praticien Centré sur la Personne ne vise pas, ou pas seulement, à ce que le client acquière un “savoir sur soi”, mais surtout la possibilité pour celui-ci de vivre “l’Expérience” de soi.

    – Être soi-même : c’est le concept clef d’une relation d’aide Centrée sur la Personne, à travers l’intégration des différents niveaux d’expérience de soi.

    C – PRINCIPE D’ADHÉSION À L’ASSOCIATION

    1- Au sein de l’Association nous considérons que le fait de se réclamer de l’Approche Centrée sur la Personne, en tant que praticien, c’est adhérer aux principes de base, précédemment énumérés et s’engager à les appliquer. Il est évident, par ailleurs, que tout praticien ne peut exercer sa compétence et son art qu’à travers sa spécificité, sa personnalité, sa sensibilité, ses découvertes et sa créativité propre.

    2- L’accompagnement dans l’approche Centrée sur la Personne repose sur des “attitudes”, une “manière d’être” de l’aidant, dans sa relation au client. Ceci rend indispensable un profond travail sur soi, en individuel et/ou en groupe. Le praticien n’ira pas plus loin avec un client qu’il ne l’a été en lui”. Il lui est recommandé d’être passé lui- même par un processus thérapeutique, cette démarche personnelle étant distincte de sa formation professionnelle et expérentielle à l’Approche Centrée sur la Personne.

    .3- Être praticien Centré sur la Personne implique un engagement, une responsabilité envers soi-même, qu’aucune validation extérieure ne peut suffire à remplacer.C’est sur cet engagement, “en son âme et conscience”, et sur l’adhésion aux principes de base ci-dessus rappelés, qu’un praticien de l’Approche Centrée sur la Personne peut adhérer à l’Association.

    – Rogers, Carl – Un manifeste personnaliste – Paris, Ed. Dunod, 1979, P. 6.4 – Rogers, Carl – La relation d’aide et la psychothérapie – Paris, Ed. ESF, 1966.